Polémiques et Controverses

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17 novembre 2006

Les mannequins sont-elles trop maigres ?


Ana, 1,74 m, 40 kg, est morte d'anorexie le 14 novembre 2006 à l'âge de 18 ans

Le décès de cette jeune brésilienne "top-model" relance le débat

Ana Carolina Reston avait été hospitalisée il y a trois semaines avec une infection urinaire qui s'est transformée en insuffisance rénale puis en infection généralisée.

Elle ne pesait que 40 kilos, pour 1m74. Le mannequin brésilien de 18 ans, Ana Carolina Reston, est morte d'anorexie à Sao Paulo, à la veille de son départ à Paris où elle devait poser pour des photos de mode, rapporte mercredi la presse locale. Elle avait été hospitalisée trois semaines auparavant avec une infection urinaire qui s'est transformée en insuffisance rénale puis en infection généralisée.

"Elle n'avait aucune résistance et les médicaments ne faisaient plus d'effet en raison de son extrême faiblesse", a déclaré à la presse Mirthes Reston, la tante d'Ana Carolina qui travaillait pour L'Equipe, l'une des grandes agences de mannequins du Brésil.

Trop maigre et fatiguée

La directrice de l'agence a indiqué qu'Ana Carolina avait participé au catalogue de Giorgio Armani au Japon mais qu'elle avait dû rentrer au Brésil car elle était trop maigre et fatiguée. Mannequin depuis l'âge de 13 ans, Ana Carolina avait déjà travaillé, outre le Japon, au Mexique, en Chine et en Turquie mais dernièrement elle ne s'alimentait que de pommes et de tomates.

La nouvelle du décès d'Ana Carolina, des suites d'une anorexie, a relancé le débat au Brésil sur le poids minimum des mannequins pour pouvoir défiler. En septembre dernier à Madrid, des mannequins trop maigres n'avaient pas eu le droit de défiler sur la passerelle Cibeles, en vertu d'une directive régionale visant à lutter contre l'anorexie. Elles avaient un indice de masse corporelle (IMC, le poids en kilos divisé par la taille au carré) inférieur à 18, soit moins de 56 kg pour 1m75. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, l'IMC d'une femme en bonne santé s'établit entre 18,5 et 24,9.

Chanel estime que "la mode n'est pas responsable de l'anorexie" dont souffrent certaines jeunes filles. "L'anorexie est malheureusement une réalité, un véritable problème de société. Il ne faut pas créer de fausse polémique, la mode n'est pas responsable de l'anorexie", a déclaré un porte-parole de la fameuse maison de haute-couture.

"Une personne anorexique perd toutes ses défenses immunitaires et se retrouve à la merci de n'importe quelle infection", explique le psychiatre Alain Meunier, auteur notamment de La Dépression, s'en sortir ! (éd. Solar)

Un déni total de la maladie

Ana Carolina Reston devait se rendre à Paris pour une séance photo. "Les personnes anorexiques sont très souvent dans un déni total de leur maladie, rappelle Alain Meunier. Une fille de 21 kg se sent et se voit grosse. De plus, le jeûne en général, rend hyperactif, plutôt euphorique et coupe de la souffrance physique et affective. Les anorexiques sont souvent brillants parce qu'ils focalisent sur le travail pour échapper à la nourriture. Pour l'entourage, c'est d'autant plus difficile de se rendre compte que quelque chose ne va vraiment pas".

"Cette mode de la maigreur ne crée pas l'anorexie, juge Alain Meunier. C'est possible que cette exemplarité alimente la pathologie d'une personne déjà souffrante. Mais l'anorexie est une vraie maladie qui a toujours existé, même à l'époque de la mode des rondes."

Si le psychiatre observe une recrudescence des troubles du comportement alimentaire dans tous les milieux, il est vain, selon lui, de chercher à tout prix un coupable. Alain Meunier estime d'ailleurs que "la plupart des mannequins ne sont pas anorexiques. Kate Moss ne pourrait tenir la distance et enchaîner les défilés, si elle était anorexique".

Sources :

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Malcolm Saint Juste, 09:29 | Polémiques et Controverses

18 juin 2006

Le Web Mondial de plus en plus vulnérable


Une étude récente montre que les principaux serveurs dédiés au fonctionnement d'Internet sont rendus encore plus vulnérables aux attaques, en raison du manque de sécurité des sites qu'ils desservent.


Selon une étude récente, les attaques par des individus malveillants pourraient empêcher le fonctionnement de plus d'un tiers des sites Internet répertoriés dans le monde.

Des statistiques inquiétantes


Cette affirmation provient de chercheurs qui ont analysé comment le système d'adressage du Web fonctionne. Ils ont constaté que si les attaques simples (tentative de piratage d'un PC isolé) étaient combinées avec des attaques de déni-de-service, 85% des sites pourraient être piratés, et donc contrôlés, à distance. Les chercheurs recommandent de revoir de fond en comble le système d'adressage actuellement en vigueur sur Internet, mais lorsqu'on voit à quel point ce dernier est "pluriel", on comprend que ce ne sera pas chose aisée.

Le mieux est-il l'ennemi du bien ?


Quand vous tentez d'accéder à un site Web, votre ordinateur commence par interroger des serveurs de noms de domaines, afin de savoir précisément sur quel serveur le site recherché est hébergé. Mais ce faisant, la demande de recherche est expédiée à un grand nombre de serveurs, et il est possible, durant ce transfert d'informations, de corrompre les données transmises. On estime ainsi en moyenne à 46 le nombre de serveurs interrogés détenant des informations sur les adresses Internet demandées.

En effet, chaque serveur ne possède pas toujours toutes les données permettant d'opérer une connexion directe : certains gardent dans leur mémoire des traces de demandes précédentes, et reprennent des chemins déjà validés pour vous permettre d'accéder au site recherché. C'est le principe du cache, qui, bien que fort pratique, présente toutefois une grande vulnérabilité.

"La croissance d'Internet a mis en évidence ces inter-dépendances," estime le professeur Emir Gun Sirer, du département d'informatique de l'Université de Cornell. "Pour s'attaquer à un site précis, les pirates n'ont plus besoin de le cibler directement. Ils peuvent se contenter d'en attaquer un autre, et compter sur les transferts de données en cache d'un serveur à l'autre pour faire le travail."

Par exemple, toutes les informations recueillies et analysées par les chercheurs à travers le monde doivent être disponibles à l'ensemble de la communauté scientifique. Selon un examen effectué sur près de 600.000 ordinateurs, il apparaît que 17% des serveurs DNS (Domain Name System) sont encore vulnérables à des programmes malveillants pourtant connus de longue date. Ils regrouperaient environ un tiers du total des adresses Internet recensées...

Les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés...


Personne n'est vraiment à l'abri. Dernièrement, le site du FBI a été piraté, car l'un des cinq serveurs qui filtrent l'accès à cette adresse n'avait pas reçu toutes les mises à jour de sécurité nécessaires. Cet exemple illustre bien la difficulté de rendre le surf sur Internet plus sûr : si une agence gouvernementale américaine ne parvient pas à protéger son propre site Web, on imagine la difficulté que cela représente pour les administrateurs de noms de domaines aussi demandés--et répandus--que ceux en ".com", par exemple.

Le pire est cependant que la plupart de ces attaques sont totalement transparentes pour l'internaute de base. Il (ou elle) entre un URL dans la barre d'adresses de son navigateur Internet, et s'attend à être dirigé(e) vers un site précis. Cela arrive dans l'immense majorité des cas, heureusement, mais parfois, le système dérape, ou est corrompu à l'insu de tous.

Selon le professeur Sirer, un bon moyen de se protéger serait d'adopter une structure de réseau de type peer-to-peer, en lieu et place de l'installation hiérarchisée actuelle. Les contrôles d'un serveur à l'autre seraient redondants et permanents, et la corruption de données plus facile à repérer, mais l'infrastructure actuelle pourrait ne pas supporter ce changement, surtout si l'on tient compte de la quantité de données à stocker.

Le débat est plus que jamais lancé...

Source : Generation NT

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Malcolm Saint Juste, 01:52 | Polémiques et Controverses

07 mai 2006

Tabac, la conspiration


5 Questions à...Nadia Collot, réalisatrice


Nadia Collot, est la réalisatrice de Tabac, la conspiration, un documentaire sur des industriels fumeux: les cigarettiers. Un documentaire-choc, résultat de cinq ans d'enquête, et qui s'inscrit dans la lignée du Cauchemar de Darwin de Hubert Sauper ou du Monde selon Bush d'Éric Laurent. Cette ancienne fumeuse montre comment les industries du tabac ont entretenu pendant 50 ans la polémique sur les effets du tabagisme et continuent aujourd'hui encore à recruter de nouveaux fumeurs, parmi les jeunes et les pays émergents, en contournant les législations existantes.

Pourquoi vous être intéressée aux industries du tabac?

C'est un film sur l'industrie du tabac. Je voulais montrer qui sont les vrais criminels. Ce ne sont pas les fumeurs, qui sont des victimes dans l'histoire. Le vrai criminel c'est l'industriel qui n'a jamais payé les pots cassés, qui n'a jamais payé pour le recrutement des jeunes fumeurs par des techniques de marketing.

Vous démontrez que les stratégies commerciales des cigarettiers sont très étudiées...

Bien sûr. C'est l'industrie la plus cynique qui existe. Toutes les entreprises essaient de contourner les lois pour augmenter les profits, c'est normal. Mais l'industrie du tabac est la seule industrie qui vend un produit, sachant qu'il tue un consommateur sur deux, tout en le masquant et en le déguisant sous des concepts de plaisir, d'amitié, de liberté, de sexe. Si je suis une industrie qui vend des armes, je sais que ce que je fais est amoral, mais je ne prétends pas que ma bombe va contribuer à vous donner du succès auprès des hommes!

Votre film s'intéresse également à la cigarette dans le cinéma. Comment les entreprises ont-elles fait pour véhiculer le message de liberté lié à la cigarette?

On a constaté qu'aux États- Unis, il y a eu une vague dans le cinéma dans les années 50 où les films " glamourisaient " la cigarette. Après, petit à petit, l'utilisation de la cigarette dans les films a diminué pour respecter la part de fumeurs et de non-fumeurs dans la société. Et puis 1998, année de l'interdiction de faire de la publicité pour le tabac aux États-Unis, est arrivée. Et là bizarrement, on voit les placements de produits monter en flèche dans le cinéma français!

Les documents internes des entreprises tendent à montrer que les placements de cigarette se sont déplacés de Hollywood à Paris. C'est totalement illégal, et totalement pervers, parce qu'on ne voit pas le paquet, mais il est là. C'est beaucoup plus percutant que dans la publicité normale.

Peut-on dire que le film s'adresse aux fumeurs?

Non, ce n'est pas un film sur fumer/pas fumer. J'ai un document de la compagnie Philip Morris daté de 1993, où c'est écrit clairement que le but est que le débat se situe entre les fumeurs et les non-fumeurs et éviter qu'il se glisse entre une problématique de santé publique et les agissements d'une industrie. Or, c'est précisément là où se situe le débat.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour parvenir à développer un tel documentaire?


Il nous a fallu plus de trois ans. Parce que le but que nous nous étions fixé était ambitieux. Parce qu'on ne s'attaque pas à une industrie aussi structurée que celle du tabac sans se heurter aux portes qui se ferment, à la peur des uns et au silence des autres.

C'est un sujet qui a été effleuré par la presse, au fil de ces dernières années, mais n'avait encore jamais été travaillé de manière aussi globale et internationale et jamais avec une ambition d'une telle envergure.

Aucune enquête à ce jour n'a démonté et démontré de façon aussi fouillée la grande manipulation orchestrée par les industries du tabac, faisant front commun contre les avancées de la santé publique depuis plus d'un demi-siècle.

Nous nous sommes attachés, outre le travail d'investigation sur le fond, à chercher une forme artistique nouvelle, dans laquelle la gravité du sujet ne prenne pas le pas sur l'humour, dans laquelle la dénonciation ne prenne pas le pas sur le plaisir de l'image.

Le mutisme total de l'industrie auquel nous avons été confrontés nous a conduits à choisir un traitement sous forme de thriller et nous a amenés à mettre en place des reconstitutions sous forme de fiction, auxquelles se mêlent des extraits de longs métrages, des publicités anti-tabac du monde entier, et enfin des tournages en Europe, en Amérique et en Afrique.

Quels est votre objectif ?

L'objectif n'est pas de relancer le débat sur la nocivité de la cigarette, car tout le monde la connaît. L'objectif n'est ni de culpabiliser ni de dénoncer les fumeurs. L'objectif est de montrer à tous, fumeurs, non fumeurs, jeunes et moins jeunes, ...qu'on s'est, une fois de plus, bien foutu de nous ! ...

Et que la désinformation est, de loin, l'arme la plus dangereuse des grands de ce monde contre le citoyen que nous sommes.

Ressources pertinentes

Tabac, la conspiration : Le film
La mafia du tabac

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Malcolm Saint Juste, 21:29 | Polémiques et Controverses

02 avril 2006

L'intimité des blogs, jusqu'où ?

Les blogs servent généralement à leurs utilisateurs à y raconter leur vie, ce qu'ils aiment ou n'aiment pas, et ce parfois avec pas mal de détails. Mais ces détails, lorsqu'ils entrent dans l'intimité de l'auteur ou de quelqu'un d'autre, sont-ils vraiment recommandables sur un domaine public ? Le tribunal a tranché pour un cas extrême...

Un jeune étudiant vient de se faire condamner par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe pour avoir diffusé sur son blog des photographies de son ancienne petite amie. La particularité de ces photos est qu'elles n'étaient pas vraiment banales, voire carrément intimes, et si l'auteur du blog a par la suite détruit sa page, c'était déjà trop tard puisque la jeune femme a porté plainte contre lui pour atteinte à sa vie privée.

L'homme a écopé d'une peine de 3 mois de prison avec sursis et de 100 Euros d'amende. Ceci aura au moins le mérite de préciser un point concernant les blogs : toujours être sûr d'avoir la permission de la personne concernée lorsqu'on en poste une photo, notamment une photo pouvant montrer la vie privée de la personne...

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Malcolm Saint Juste, 22:38 | Polémiques et Controverses

17 mars 2006

Biométrie : une technologie qui fait débat


Présentée comme la solution d'avenir aux problèmes de sécurité informatique, la biométrie s'installe progressivement dans notre vie quotidienne. Cette technologie n'est pourtant pas infaillible et suscite des réticences, notamment au niveau de la protection de la vie privée. Explications.


Face à la recrudescence des attaques des virus, chevaux de Troie et autres tentatives de piratage, les particuliers et les professionnels se tournent de plus en plus souvent vers des solutions réputées infaillibles, comme la biométrie.

La reconnaissance par les empreintes digitales, le contour de la main ou encore l'iris fascine le grand public par ses aspects futuristiques et séduit les autorités par leur haut niveau de protection. Et ceci, pas seulement dans le domaine de la sécurité informatique.

Ainsi, la Commission européenne préconise l'intégration d'éléments biométriques dans les passeports des ressortissants de l'Union. Et une banque japonaise a déjà introduit un système de reconnaissance du contour de la main pour éviter à ses clients de taper leur code lors du retrait d'argent dans ses distributeurs automatiques. Enfin, plusieurs solutions de sécurité informatique basées sur la biométrie sont largement commercialisées depuis plusieurs années, certaines écoles faisant même appel aux empreintes digitales pour reconnaître les enfants qui fréquentent la cantine.

La technologie n'est pas infaillible

Si sous la pression des Etats-Unis, les pays européens décident d'intégrer la biométrie dans les documents d'identité, les experts sont unanimes pour affirmer que les conséquences d'une utilisation à grande échelle de cette technologie restent inconnues. Aujourd'hui, la biométrie est encore loin d'être infaillible, avec des taux d'erreur qui peuvent aller jusqu'à 40 % dans le cas de la reconnaissance faciale.

Concernant les empreintes digitales, pourtant considérées comme plus sûres, un test réalisé au Japon a démontré en 2002 qu'elles n'étaient pas non plus infalsifiables : le chercheur avait fabriqué de "vraies-fausses" empreintes digitales en gélatine qui ont réussi à leurrer 11 des 15 systèmes biométriques testés. L'expérience a été renouvelée lors du dernier Chaos Computer Club à Berlin. Les hackers qui ont relevé le défi avaient utilisé cette fois du latex liquide pour recopier une empreinte digitale?

Des "outils" a priori inchangeables et irremplaçables

L'identification par empreinte digitale, par l'iris, par le contour de la main ou du visage suppose dans la plupart des cas un stockage de ces informations. Où se trouve alors la frontière entre cette sauvegarde nécessaire et le fichage des individus ? Selon certaines organisations de défense de la vie privée, la généralisation de la biométrie, surtout dans certains pays non respectueux des droits de l'homme, revient à banaliser le fichage. En France, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a par exemple trouvé "disproportionnée" l'utilisation de la reconnaissance par empreinte digitale pour identifier les élèves dans les cantines scolaires.

Si la biométrie suscite de telles polémiques, c'est aussi parce qu'elle se base sur des "outils" que l'on ne pourrait ni changer ni remplacer en cas de problème. Les plus sceptiques évoquent la possibilité de "vols d'organes" en cas de généralisation dans le secteur bancaire des techniques de reconnaissance des empreintes digitales ou du contour de la main.

D'autres dessinent un avenir particulièrement obscur, à l'image du film "Minority report" : parce que son iris était "black-listé" par les autorités, le héros du film est obligé de subir une transplantation des yeux. Même si l'on est aujourd'hui loin de ces cas de science-fiction qui font frémir, la biométrie pose toujours le problème du juste milieu entre sécurité et protection de la vie privée. Un débat qui ne fait que commencer.

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Malcolm Saint Juste, 11:44 | Polémiques et Controverses

27 février 2006

Les jeux vidéos de nouveau controversés, World of Warcraft aussi...


Il y a plus de 20 ans, Nintendo sortait sur le marché la console qui allait révolutionner le marché du jeu, et le démocratiser pas seulement au Japon, qui est plus tard devenu le pays officiel de ce mode de divertissement, mais dans le monde entier, lançant à l'époque une nouvelle ère du divertissement dans laquelle nous vivons encore en plein.


Mais ce succès qu'a vite rencontré le jeu vidéo a également lancé une autre tendance, celle que nous connaissons tout autant et qui consiste à dire que les jeux vidéos, c'est le Mal et que c'est comme l'alcool, c'est à consommer avec modération.

Car il est vrai que si les jeux vidéos ont contribué à divertir les jeunes et moins jeunes du monde entier, ils ont également été tristement révélateurs de certains malaises, notamment épileptiques, ce qui n'a pas manqué d'effrayer la populace et de contribuer à de larges campagnes de sensibilisations (qui ont d'ailleurs conduit à l'affichage obligatoire d'un avertissement sur la santé et les jeux vidéos présent sur chaque boîte de jeu vendu en magasin).

Aujourd'hui, cette vague ne s'est pas atténuée, et alors que le jeu vidéo continue son ascension et son implantation dans les foyers du monde, il s'illustre également toujours aussi tristement par des évènements qui ne le font pas briller.

Aujourd'hui, c'est le jeu World of Warcraft, déjà sujet à de nombreuses polémiques, notamment en raison de la forte addiction qu'il semble provoquer, qui se retrouve au centre de ces controverses...

Quelle responsabilité pour les jeux vidéos ?


Le jeune garçon de 13 ans voulait simplement reproduire à l'echelle humaine une scène du jeu vidéo en ligne World of Warcraft. Mal lui en a pris puisque sa chute du haut d'un building a irrémédiablement entraîné sa mort.

Les parents du jeune homme ont alors décidé de se retourner contre Blizzard, développeur du jeu, affirmant qu'il est responsable du décès de leur enfant. La famille, résidente en Chine, a obtenu le support de Zhang Chunliang, bien connu dans le pays pour ses campagnes de sensibilisation contre les risques d'addiction à Internet.

Chunliang, qui affirme avoir le témoignage de 60 parents dont les enfants sont devenus accrocs au jeu en ligne, se dit maintenant prêt à entamer une action en justice contre Blizzard à propos du décès de ce jeune joueur.

En Chine, le nombre de joueurs au jeu World of Warcraft dépasse les 1,5 millions (ce qui constitue tout de même plus du tiers du total des joueurs à ce même jeu dans le monde), bien que le jeu n'y soit disponible que depuis le mois de juin. Rappelons à ce propos qu'une joueuse également chinoise a elle aussi payé de sa vie son addiction à ce même jeu, et que les joueurs de sa communauté se sont récemment rencontrés en ligne pour organiser les premières funérailles virtuelles de l'histoire.

Ce troublant événement, accompagné de l'addition des nouvelles funèbres qui entourent ce jeu, nous amène une fois de plus à nous demander ce qui peu pousser un joueur dans un tel état d'esprit, et à qui revient finalement la responsabilité des actes de ce dernier : au joueur, à ses proches, ou encore à l'éditeur ?

À méditer sérieusement, notamment la prochaine fois que vous empoignerez la manette ou le clavier pour la soirée...

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Malcolm Saint Juste, 02:11 | Polémiques et Controverses

07 janvier 2006

L'homéopathie a-t-elle un effet autre que l'effet placebo?


Dans les années quatre-vingt, l'homéopathie s'est trouvée au coeur d'une vive controverse, amorcée par la théorie de la mémoire de l'eau énoncée par le chercheur français Jacques Benveniste.


Il a été démontré par la suite que les expériences de Benveniste étaient entachées d'irrégularités et de dissimulations et que sa théorie ne peut en rien soutenir la validité de la médecine homéopathique.Par ailleurs cette mémoire de l'eau permettrait d'expliquer le transfert des vertues de la préparation à l'eau mais que devient elle lorsque le traitement est prescrit sous forme de granules.

En fait, la grande majorité des quelques tests cliniques portant sur l'efficacité des préparations sont peu concluants. Il semblerait que l'effet placebo joue un rôle important, mais le débat reste ouvert sur les effets physiologiques de la médecine homéopathique. Cette dernière présente en tout cas l'avantage de prescrire des médicaments n'entraînant pas d'effet secondaire indésirable.

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Malcolm Saint Juste, 05:12 | Polémiques et Controverses